« Villefranque, tout en présentant de belles maisons labourdines à colombage, de prestigieuses maisons nobles, offre un petit patrimoine très riche, comme en témoigne, entre autres, la présence importante de stèles discoïdales
ORIGINE DU NOM
À l’époque féodale, la création d’une ville sur son domaine était le moyen, pour un seigneur, de générer une activité économique (commerce et artisanat) et des revenus indirects tout aussi lucratifs (voire plus) que les taxes. C’est l’origine des villes s’appelant Villefranche, VILLEFRANQUE ou Francheville (franc signifiant à l’époque libre, gratuit).
LA LEGENDE DU PONT DE PROUDINES
Selon la légende, le 24/8/1343, le maire de Bayonne fit capturer (pendant les fêtes locales du village) et attacher cinq nobles labourdins aux piles du pont de Proudines (au bas du Chateau de Miotz), où la marée montante les noya. (légende reprise par Taine dans son « Voyage aux Pyrénées », et illustrée par Gustave Doré)
VILLEFRANQUE, SAUVETE DE L’EVEQUE DE BAYONNE
En outre, Villefranque était, au XIe siècle, une sauveté (agglomération créée à l’initiative de l’Église et jouissant d’une garantie de non-agression accordée par le seigneur local) de l’évêque de Bayonne, ce qui en fit une terre d’accueil et favorisa le développement de la population locale.
Patrie de Mgr Jean Saint-Pierre (1884-1951), un des plus grands écrivains basques, missionnaire, professeur de théologie, et évêque de Carthage, il se retira en 1937 à Villefranque. Son tombeau se trouve sous le porche d’entrée à l’église et porte ses armoiries.
PORT FLUVIAL
Il est important de noter, que Villefranque était un important port fluvial, de part la présence de la Nive. Les gabarres accostaient au Port de Villefranque, situé à hauteur de l’actuel Quartier Ste Marie. Là, on vit se développer une importante activité artisanale, telle que l’exploitation de la pierre ou encore la fabrication de chaussure, autour du XXe siècle.
GUERRE NAPOLEONIENNES
Au XIXe siècle, la commune fut le théâtre de nombreuses batailles : les batailles napoléoniennes de la Nivelle et Saint-Pierre-d’Irube qui opposèrent les troupes du général britannique Wellington à celles du Maréchal Soult. Ce dernier barrait la route aux britanniques à hauteur de Villefranque, afin de les empêcher de gagner la ville de Bayonne. Les troupes britanniques établirent un pont sur la Nive, passèrent sur l’autre rive, et débouchèrent sur une première victoire à Villefranque le 9 Décembre 1813, avant la victoire finale à St Pierre d’Irube (la Bataille de Villefranque qui opposa le 09/12/1813 les divisions du Général Anglais HILL à celles du Général Français DROUET D’ERLON).
LES ANCIENNES SALINES
Le gisement salin du bassin aquitain est issu de dépôts marins âgés de plusieurs millions d’années. Les communes de Mouguerre, Briscous et d’Urcuit possèdent des gisements de saumure, une eau dix fois plus saturée en sel que l’eau de mer.
D’antan, les anciens devaient user de lourdes techniques afin d’extraire cette eau et, en la cuisant, d’en extraire et cristalliser le gros sel. Ce sel servait alors principalement à la conservation des aliments (poisson etc.) et à la salaison des jambons. Les gisements de ces communes ont depuis longtemps été utilisés à ces fins.
Aujourd’hui il reste quelques bâtiments qui témoignent encore de l’activité de ces salines. Elles finirent de fonctionner vers le début du XXe siècle. Dans les années 60, on pouvait encore voir une cheminée, aujourd’hui démolie.
Le sel était alors porté vers la Nive et placé sur des bateaux pour amener les chargements vers Bayonne. Un péage était installé sur la Nive. »
Extraits du site de la commune de Villefranque.
Voici la commune, vue par ses habitants lors du passage de L’Agence du Numérique, en juin 2017.