Souvenirs d’écoliers….
Nous vivions dans les fermes en dehors du village.
Tous les jours nous allions à l’école à pied, matin et soir, avec la pluie, l’orage, le vent ou le soleil, car nos parents n’avaient pas de voiture.
Au passage, tous les enfants des fermes voisines, nous retrouvaient et nous arrivions à l’école tous ensemble et contents.
A l’école, nous accrochions nos capuchons et nos cartables à nos porte-manteaux sous le préau. Celui qui était de corvée, devait rentrer le bois pour le poêle qui nous servait de chauffage et il le faisait sans rechigner.
Quand l’instituteur nous disait de nous taire, nous nous mettions au travail sinon nous étions punis.
Pendant la récréation, les garçons jouaient aux billes et les filles à l’élastique et à la corde à sauter.
Souvent, dans le même village, il y avait une école pour les filles et une autre pour les garçons.
A la maison, nous parlions en basque et très peu en français. A l’école c’était l’inverse, nous parlions en français car si nous parlions en basque, nous étions réprimandés.
Du coup, plus tard, pensant bien faire, nous n’avons pas appris le basque à nos propres enfants, de peur qu’ils se fassent à leur tour punir.
Comme tous les enfants, nous avons fait des bêtises. Je me rappelle d’une fois, ou à la ferme nous avions volé des allumettes près du fourneau à ma mère. Nous les avons utilisé pour mettre le feu à la queue de l’âne. Cela nous a fait beaucoup rire car l’animal sautait, trépignait et courait partout.
Heureusement mon père est intervenu et à éteint le feu et a calmé l’âne. Mais qu’est ce qu’on s’est fait gronder….et punir !!!
Mayie et Jean-Pierre AGUERRE
Centre de Loisirs Eki Begia d’Ustaritz