Ces deux petits outils faisaient partie de la panoplie du parfait éleveur.
La rénette :
Composée d’une lame à deux tranchants, recourbée en crochet, fixée sur un manche servait principalement à curer le dessous des sabots des chevaux, mulets ou vaches. La partie recourbée permettait de creuser la corne pour extraire par exemple un gravier incrusté sous le sabot ou percer un abcès, ou agrandir légèrement la blessure provoquée par un clou. La blessure ainsi parée pouvait être correctement désinfectée et protégée par un fer.
La lancette :
Généralement associée à un couteau de poche, elle servait à pratiquer la saignée sur les bovins ou les ovins atteints de « coup de sang ». Sur les bovins on serrait d’abord le cou à l’aide d’une cordelette, comme le garrot que l’on vous pose pour une prise de sang. Lorsque la veine était bien apparente on présentait la lame dans le sens de la longueur et on tapait un coup sec avec un maillet pour traverser le cuir et percer la veine. Le sang était recueilli dans un récipient quelconque pour en évaluer la quantité, généralement un demi litre. La forme et la taille de la lame étaient conçues pour que la veine soit à peine percée. Dans mon enfance j’ai vu pratiquer cette opération une seule fois par mon père et la vache fut guérie. Depuis lors, l’arrivée des vétérinaires et des médicaments ont rendu cet outil et cette pratique obsolètes.