Je suis natif de Bayonne, et, étant petit, j’ai toujours été au bord de l’eau pêcher avec mon père.
Un jour, avec un voyage de l’école, on a été à St Jean-de-Luz et on nous a emmenés faire une promenade en mer sur le « Marie-Rose ». Et là, ça a été une révélation, j’ai vu que c’était ça : mon travail serait marin-pêcheur.
Donc à partir de 15 ans, j’ai fait l’école de pêche à St Jean-de-Luz. Et dès 16 ans, 16 ans et demi, j’ai été sur un bateau. Et donc, pendant trente ans j’ai été marin-pêcheur, alternant 24 jours en mer et 4 jours de repos.
Etant de Bayonne, dès 10-12 ans, j’allais souvent au marché des antiquaires. A l’époque il était place de l’Arsenal, là où il y a maintenant la librairie Elkar. Je donnais un coup de main aux brocanteurs pour ranger les meubles, et ils me donnaient soit un sou, soit une montre ou quelque autre antiquité. Et donc depuis tout petit, j’ai toujours aimé la brocante, chercher des objets anciens …
Quand j’ai commencé à naviguer, j’avais un peu plus de sous, et j’ai commencé à courir les brocantes et les marchés aux antiquaires, et à acheter de plus en plus d’objets anciens du Pays Basque. Cela fait plus de trente ans que je « chine », donc vous imaginez tout ce qu’on a pu accumuler !
Pour des raisons de santé, j’ai dû arrêter la pêche. Ayant eu une rentrée d’argent, nous avons pu aménager les combles de notre maison. Ainsi nous avons pu ranger tout notre bazar, en triant les objets par thèmes, la pêche, la vie à la ferme, les danses, la pelote, le deuil, l’émigration etc…
Et c’est ainsi que nous avons constitué un véritable petit musée des arts populaires et traditions basques. Nous avons également rassemblé des photos et des films, anciens ou pas, pour expliquer encore mieux aux visiteurs la culture basque et son évolution, pas le folklore.
Nous faisons visiter par groupes de quatre, il faut réserver par téléphone, mais comme c’est une visite privée, nous « trions » les visiteurs ; en effet, la visite n’est pas adaptée aux enfants ou aux personnes trop handicapées par l’âge, il faut un peu se faufiler dans les combles… Si vous êtes curieux et intéressés par la culture basque, venez nous visiter, c’est gratuit, on laisse ce que l’on veut, le plus important c’est l’échange !
Claude Cabos