L’institutrice

Entretien avec Mme ……, institutrice

Avant, les conditions étaient difficiles, certains enfants étaient pauvres, les familles n’avaient pas les moyens…

Pour ma part, j’ai un souvenir merveilleux de ma vie de famille. Mes parents nous adoraient. S’ils étaient une qualité, ce seraient la gentillesse. J’avais un frère, malheureusement il est mort à 22ans, d’une méningite tuberculeuse. C’était la guerre. Les allemands pillaient les pharmacies, on ne trouvait pas facilement les médicaments.

J’étais une bonne élève, je n’ai jamais redoublé, mais je n’ai pas de mérite, j’adorais cela. Mon père était un passionné de lecture, on était abonné à « l’illustration » une revue. Je jouais aussi du piano. Le piano et le violon étaient des instruments répandus à l’époque.

J’ai eu la chance d’aller passer deux mois en Espagne, pour préparer un examen d’espagnol qui comptait pour le brevet supérieur.

Oui, je peux dire qu’on était heureux, par exemple je me souviens de notre première télévision, on peut dire que c’était une vraie merveille ! Il n’y avait au départ qu’une chaine, puis très vite deux. Maintenant….

Je voulais faire quelque chose de ma vie, arrivé à avoir un métier. J’adorais lire, comme mon père. J’ai des souvenirs merveilleux de sa bibliothèque dans son bureau. Je suis donc devenue institutrice. Et oui, on écrivait à l’encre à l’époque, dans des petits pots en porcelaine blanche. Je vais vous dire une chose, les jeunes, il faut toujours chercher à apprendre. Maintenant encore j’achète mon journal et même si je vois moins bien, je prends plaisir à le lire.

Vous me demandez si j’étais sévère en tant qu’institutrice ? Eh bien écoutez ceci : ça ne sert à rien de punir, il faut expliquer ! Vous savez celle avec qui vous devriez toujours être en paix et qui devrait toujours avoir raison c’est votre conscience ! Ne mettez pas de manque dans votre vie !

Mais bon c’est vrai qu’aujourd’hui il y a des jeunes qui ont envie de travailler, de réussir, et d’autres non. Et la politique a évolué mais pas forcément dans le bon sens. On pourrait faire des choses pour les jeunes, donner  plus de moyens…

Je me suis mariée, j’ai eu deux enfants, et nous avons longtemps habité à Pau.

J’ai été heureuse, je vous le souhaite en retour…

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