A cette époque, on distinguait l’école des garçons de l’école des filles, mais en réalité, les 4 classes étaient mixtes. Quelques familles, parfois nombreuses, vivaient dans des fermes assez éloignées. Par tous les temps, les enfants venaient à pied à l’école et mangeaient le midi à la « maison des soeurs ». Une dame du village leur proposait la soupe et le légume et chacun amenait sa viande qu’elle faisait cuire. L’instituteur mangeait avec eux tout en les surveillant.
On se chauffait au bois. A l’entrée de l’hiver, les conseillers municipaux venaient le livrer et tous les matins, les enseignants allumaient le poêle. Le ménage était fait une fois par semaine. Pour écrire, on utilisait de l’encre, un porte-plume et le buvard était un fidèle allié. Il fallait faire très attention à ne pas faire trop de taches. L’encre, fabriquée avec de la poudre et de l’eau, était ensuite répartie dans les encriers ; une plume d’oie taillée en biseau servait de bec verseur.
A Noël, un sapin trônait sous le préau (actuellement office de tourisme), des jouets y étaient déposés et un goûter clôturait le trimestre : un bon chocolat mitonné par les mamans, une chocolatine et une orange régalaient petits et grands. Parfois nous avions droit à un petit spectacle de clowns ou de marionnettes…
La fête de l’école avait lieu chaque année au mois de juin au fronton. Au programme : des danses basques (l’école ayant son propre groupe folklorique) ou des « lendits ». Ces évolutions gymniques avec un cerceau, une corde, un ballon ou un ruban pouvaient aussi se produire sur un stade lors des rencontres inter-écoles. Un méchoui terminait souvent cette journée.
Maïté (la maîtresse à gauche de la photo)