Témoignage de Jean
J’étais au bal à Navarrenx. J’étais célibataire, j’avais 21 ans, il était environ 23h. Subitement, Il s’est passé quelque chose de curieux au bal, personne n’a su ce que c’était et moi je ne l’ai appris qu’une fois rentré chez moi : un tremblement de terre à Arette.
Quelques jours plus tard, je suis allé voir le village. C’était impressionnant, tout était détruit. Des voitures et des camions évacuaient encore des gens et du matériel. Les gendarmes, les pompiers se trouvaient là.
Témoignage de Cathy
Je me nomme Cathy. J’étais chez moi à Mirepeix, je n’ai pas de souvenir personnel du tremblement de terre. Je me rappelle uniquement de la presse et de la télévision qui nous informaient en continu. J’avais 40 ans et Arette était un village béarnais assez proche.
Témoignage de Nicole
Je suis Nicole, j’avais 14 ans et j’habitais à Artix. Je sais seulement qu’une dame vivant à Arette avait eu une telle frayeur ce jour là qu’elle a quitté son village pour rentrer dans une maison de retraite.
Témoignage de Jean louis
Je suis Jean Louis, J’habitais à Monein à 20km d’Arette. J’avais la quarantaine, je dînais ce soir là chez mes beaux-parents. Mon beau père a pensé que quelque chose se passait à l’usine de Lacq. Nous n’étions pas rassurés.
Témoignage de Marie-louise
Je suis Marie-Louise. J’avais 37 ans. J’étais au bal de nuit à Montory sur la place du village avec mon époux, mon beau frère et son épouse. Nous fêtions notre anniversaire de mariage. Mémé gardait nos filles à la maison. D’un seul coup, nous avons senti le sol trembler sous nos pieds (ML mime le mouvement du sol tellement c’est présent dans sa mémoire)
Une cheminée est tombée pas loin de la place du bal puis la lumière dans tout le village s’est éteinte. Nous avons tous paniqué puis nous nous sommes regroupés sur la place. Nous nous faisions du souci pour notre famille restée à la maison.
Mon époux et moi-même avons alors couru vers la maison en pleine nuit, laissant la voiture sur place.
Nous avons trouvé mémé et les enfants dans la cour de la maison, sous des couvertures, elles avaient eu très peur mais elles allaient bien. Nous nous sommes occupés d’elles puis nous sommes repartis au village pour récupérer la voiture.
Les nuits suivant le tremblement ont été sans sommeil, nous avions peur et la terre bougeait par moment.
Nous avons eu de gros dégâts dans la maison et les granges. Les experts sont passés et la meilleure solution a été de raser la maison, notre maison !Et d’en faire construire une nouvelle!! Cela n’a pas été une mince affaire, que de soucis…
Pendant ce temps nous avons été relogés comme beaucoup d’habitants dans des bâtiments préfabriqués, je me souviens du froid et quel froid !! En plus il n’y avait pas assez de logement pour tout le monde, nous avons donc vécu pendant un an avec mémé et mon beau frère dans le bâtiment préfabriqué.
Ce souvenir assez terrible reste intact dans ma mémoire !!! Maintenant je me souviens aussi que la terre tremblait bien avant 1967, nous le sentions en travaillant aux champs mais nous n’y portions pas attention !!
En conclusion, Jean nous dit que depuis, la région est surveillée par des sismographes installés partout sur les zones sensibles. Haroun Tazieff, en 1967 est venu étudier ce tremblement de terre.
« Je pense que peu de gens ont quitté la région, ils sont trop habitués aux palombes et surtout trop courageux comme de vrais béarnais, Q abem bis la castagne qué s en hem sourtits !!!!!