Le château de Monségur

Petit ou grand, des imprévus émaillent notre vie, qui nous marquent plus ou moins profondément et dont le souvenir nous reste; en voici un…

 Pour les jeunes de l’aumônerie nous organisions tous les ans au cours des grandes vacances des camps d’une durée de 10 ou 15 jours. Cette année là, nous avions choisi l’Ariège et notre point de chute «Ax les Thermes». De là nous partions pour la journée explorer les environs d’aprés un programme établi avant le debut du camp. Or, ce jour là, c’était le château de Montségur: rien à visiter, il ne reste que les murs mais il a son histoire : les Cathares !

 Si je me souviens bien, c’était une journée sans grand soleil ( chance pour nous, plus agréable pour la marche mais dommage pour la beauté du site à admirer).

Aprés le départ un peu retardé puisque la journée ne serait pas trop chaude, quelques kilomètres parcourus en voiture et nous arrivons a destination, au pied du château très haut perché.

Deux moyens pour y accéder: une montée assez rude sans sentier, à travers des rochers et des arbustes pour s’y agripper, juste en face de nous et, sur la droite un sentier bien marqué en pente douce. Je choisis ce dernier car dans notre petit groupe de cinq ou six adolescentes de la monitrice et moi-même, il y en avait une dont la marche n’était pas sûre. Elle me donnait l’impression qu’elle ne subissait pas la loi de l’apesanteur. Claire était son prénom. Donc nous voilà parties vers le château, hélas pas longtemps sur le sentier qui très vite n’est plus. Il faut si l’on veut arriver au but avancer sur de la rocaille que déjà quatre adolescentes ont commencé à traverser. Pour Claire ce n’est pas possible. Je dis donc à la monitrice, Marie Hélène, de suivre celles qui nous devancent et quant à moi, je reste avec Claire sur place attendant leur retour.

 Aprés un temps qui m’a paru assez long, que vois-je ? Revenant par le sentier, Marie Héléne et une adolescente, Claudine. Je leur demande de rester avec Claire qui ne peut plus bouger pendant que je vais demander de l’aide pour redescendre Claire qui me donnait bien du souci.

Je redescends, cherche quelqu’un qui pourrait me conduire au village de Monségur tout proche afin de téléphoner aux gendarmes, leur expliquant le problème de Claire. Ce que je fais et aprés quoi on me ramène au pied du château où j’arrive en même temps que deux voitures de gendarmes et une ambulance en cas de besoin.

 Quel déplacement ! Et pendant que, sur place, je donne un renseignement aux gendarmes, que vois-je débouchant sur le fameux sentier réputé dangereux (nous ne le sûmes qu’aprés) ? Claudine, Marie Hélène et… Claire qu’elles avaient réussi à faire suivre. Tout s’arrangeait mais pour moi, quelle gène, honte et confusion d’avoir fait déplacer tant de monde inutilement.

Heureusement les gendarmes n’ont pas très bien compris comment Claire était sortie de sa pénible situation sinon comment auraient ils réagit?

Tout est bien qui finit bien, chacune faisant part de ce qu’elle avait vécu au cours de cette aventure et c’est dans la joie et l’amitié que c’est terminée notre expédition.

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