La choco…cachoterie

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Pendant la guerre et l’occupation allemande, alors que tous les hommes étaient à la guerre, les femmes, elles, travaillaient dans les champs, les usines. Elles s’occupaient de leurs enfants, de leurs parents âgés, de la ferme et des récoltes.
Moi, mon enfance je l’ai passé dans la fabrique de chocolat de mon grand-père.
Eh oui ! Il fabriquait du chocolat dans notre village. Avec notre cheval et la charrette, moyen de locomotion de l’époque, nous allions ensemble à pied jusqu’à la gare pour charger les sacs de fèves de cacao. C’était lourd et le retour était toujours plus long car la route, alors en terre, était plus abîmée que maintenant.
Mon grand-père devait honorer les commandes de chocolat des allemands, ils étaient gourmands et adoraient le chocolat.
Je l’aidais donc à préparer ces commandes. Mon travail était de mélanger les ingrédients et j’ai su bien des années plus tard que mon grand-père trichait.
Eh bien oui !! Alors qu’il était difficile de se procurer du sucre et du cacao puisque c’était la guerre, il mettait de la pomme de terre plutôt que du sucre avec du cacao ce qui permettait d’obtenir une pâte plus épaisse. Les allemands appréciaient tout de même cette gourmandise.
Ainsi, cette supercherie permettait à mon « aitatxi » ( grand-père en basque) de vendre , le sucre et les plaques de chocolat fabriquées avec les vrais ingrédients aux habitants du village.

 

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