La butte de Claracq

Le Moyen Âge a légué à Claracq une motte castrale. Localement elle est connu sous l’appellation « la butte ». Effectivement, elle se présent sous la forme d’un monticule de terre en bordure de chemin.

Comme beaucoup de ces vestiges castraux, son image est difficile à cerner. En faire une photographie expressive relève de la mission impossible. Envahi de végétation, fossés comblés au cours des siècles, support d’une architecture éphémère faite de bois, il ne nous est donné à voir qu’une relique de vestiges qui se doit d’être resituée dans un ensemble plus vaste.

 

Motte castrale, 240 m. environ en contrebas de l’église – Géoportail

 

Ce dernier est désigné « casterà ». Il s’agit d’une enceinte fortifiée mettant à profit un site accidenté et protégé par des levés de terre et des fossés. La motte y supportait à l’origine un édifice charpenté qui dominait l’enclos. De l’autre côté du vallon du Gabas, le « Clos de Miossens » qui sera siège d’une des baronnies béarnaises offre une configuration semblable.

Nous avons à faire ici avec les prémices des fortifications médiévales annonçant le château fort maçonné qui nous est davantage familier. Pour se faire une idée plus précise de la motte castrale, la tapisserie de Bayeux du XIe siècle propose cinq représentations de buttes dont une en construction au cours des préparatifs de la bataille d’Hastings.

La motte castrale est l’expression de la lutte de pouvoir au sein de l’élite sociale à une époque de féodalisation naissante. Ce patrimoine peu connu du public et pas toujours reconnu à sa juste valeur mérite toute notre attention.

Pour en savoir plus, les Aînés Ruraux de Claracq vous invitent à lire la brochure « La butte » dans la collection CLARACQ à découvrir – Petite histoire, grand moment !
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