En l’an 1000, Igon est un important village de la plaine de Claracq-Nay et dépend du monastère bénédictin de Saint-Pé-de-Bigorre.
Vient l’époque des croisades et de l’édification de nombreux édifices religieux. C’est dans ce contexte qu’est construite l’église d’Igon au XIe et XIIe siècle.
D’architecture romane, bâtie sur un plan basilical simple, l’église a été reconstruite en gothique au début du XVIe siècle avec des matériaux de la région : galets, pierre de grès et ardoise.
C’est de 1567 que datent la construction du portail gothique flamboyant ainsi que les chapelles latérales avec contreforts qui renforcent le chevet et donnent à l’église sa forme de croix latine.
Hélas ! Les guerres de religion font des ravages en Béarn. Jeanne d’Albret, ralliée au Protestantisme, charge le comte de Montgomery de délivrer le Béarn des catholiques. Le 6 août 1569, venant de Bigorre, il incendie les églises sur son passage. L’église d’Igon est donc incendiée comme celles de Bruges, Coarraze, Bétharam et bien d’autres. Une trace de ces incendies est toujours visible à Igon : les moellons de grès qui forment les piliers soutenant l’arc plein centre à l’entrée du chœur, ont été rougis par le feu.
Les travaux de restauration de l’église sont réalisés de 1607 à 1636, avec cependant une mention qu’en 1620 l’église d’Igon « est toujours en ruine ».
L’outrage du temps détériore à tel point l’édifice qu’elle est frappée d’interdit. Ce n’est qu’après une requête auprès de l’évêque de Lescar que celui-ci fut levé et que les travaux furent entrepris peu de temps avant la révolution en 1782.
Voici Igon vu par ses habitants lors du passage de l’Agence Départementale du Numérique en septembre 2015 :