Histoire d’Uhart-Cize

Uhart Cize

 

Origine
Uhart, ou Uharte en basque vient de « Ur arte », qui signifie entre deux cours d’eau, ce qui est exact puisque le village se situe entre la Nive d’Esterençuby et la Nive d’Arnéguy.

Parmi les vestiges que le village possède :
– La redoute de Gaztellu-Mendi, mirador de l’époque très ancienne situé au-dessus de la route d’Arnéguy. C’est un plateau d’un hectare, le général Gaudeul a fait des études sur cette redoute.
– Non loin de là : Arbose. Il s’agit d’un tumulus qui constitue un vaste cimetière datant d’environ 2000 ans (longueur 12 m hauteur 80 m)

Au Moyen âge, Uhart-Cize était un quartier de St Jean-Pied-de-Port. Ce n’est qu’à partir de 1193 qu’apparaît pour la première fois le nom d’Uhart-Cize aux archives de l’évêché de Bayonne. A cette époque, on précise que l’église d’Uhart-Cize et celle de Ste Eulalie à St Jean-Pied-de-Port avaient été édifiées par les moines de Roncevaux pour les pèlerins de St Jacques de Compostelle. L’église d’Uhart-Cize avait été construite sur les terres du lieu-dit Elizetchia, autrefois presbytère, actuellement rénovée pour devenir le siège de la mairie d’Uhart-Cize.

Les nobles d’Elizetchia avaient leur propre entrée à l’église, probablement sous l’arcade en pierres de taille, murée située au-dessous de l’escalier extérieur de l’église. Il semble que cette entrée ait été murée au XVII° siècle, lors de la construction des galeries. A cette époque, c’était le monastère de Roncevaux qui nommait le curé d’Uhart-Cize.

Destruction de l’église par les soldats de Montgomery en 1663.

Est-elle la première église d’Uhart-Cize ? Elle est du style gothique qui se pratiquait plutôt au XIV° siècle. Or on trouve trace de travaux effectués en 1203 pour la restauration de l’église.

Les plus anciennes maisons. Les maisons qui existaient à Uhart-Cize au moyen-âge. Nous devons remercier le professeur Jean-Baptiste Orpustan, d’Ossès, et le père Cyprien pour les recherches effectuées à Pampelune.

Argaba en 1275, qui se trouvait à l’endroit du château Ybarnegaray. Eñaut-Beñat Argaba était au service du roi de Navarre (XIII° siècle)
– En 1350 : Barnetxia, Etxarrenia (Arnalt-Zantzo Etcharreneko Nagusia, mon ancêtre), Elizetxia, Ipuzteia, Larrondoa, Arhaldea, Iriartia (rasée pour faire le parc du château d’Ybarnegaray), Etxartea (idem), Gorriategia et Etxeberria (existent encore), Goyenetchea, Ezponda, Lohola Zaharria, Lohola Berria. Toutes ces maisons payaient l’impôt au roi de Navarre.
D’autres maisons sont citées encore, mais n’existent plus.

En 1566 : le quartier Kataritze, qui appartenait à Valcarlos, est rattaché à Uhart-Cize.

Les juifs. Chassés d’Espagne, ils s’implantent au quartier Judiri, au bourg de la commune, d’où l’origine du nom du quartier : « Judu hiri » en basque « ville juive ». Leurs sépultures se trouvaient au bas de la montagne du Mounho à Lasse, afin de les isoler du cimetière paroissial.

Les fabriques qui existaient à l’époque

Papeterie : au bord de la Nive d’Arnéguy, au bourg, dans le nouveau lotissement existait une papeterie. Il y a bien longtemps qu’elle ne fonctionne plus.

Tannerie : sur la route d’Ascarat une tannerie appelée « tannerie Haramburu » (Zubirobarreta) fonctionnait surtout vers le début du siècle dernier.

Lainerie : C’est la dernière usine. Située sur la route de Bayonne, elle nettoyait la laine des moutons du pays. Elle a également cessé ses activités.

Défricheurs avec des outils à main, piocheurs de vigne, venaient effectuer leur saison au début du siècle dernier. La main d’œuvre était abondante et bon marché.

Les jeunes filles également venaient sarcler les champs de blé car les produits désherbants étaient, à l’époque, inexistants.


Les hommes nés dans notre village et qui ont été célèbres
JuandeUharte

Juan de Uharte : médecin et savant de grande renommée, né à Uhart-Cize en 1529, à l’époque où la commune n’était qu’un quartier de St Jean-Pied-de-Port. On n’est pas arrivé à identifier sa maison.
Un an après sa naissance, en 1530, à la suite de la séparation de la Navarre et de la Basse Navarre, il va s’exiler en Andalousie avec toute sa famille.
Plus tard, il poursuit ses études de médecine et de philosophie. Il décède en 1588 à 59 ans. Il avait découvert que tous les étudiants dotés d’intelligence, n’avaient pas les mêmes aptitudes. Il y en avait certains qui étaient :

• Doués d’une grande mémoire
• Doués d’imagination
• Doués d’entendement

Ce qui l’avait conduit à écrire un ouvrage intitulé « Examen des esprits pour les sciences » de 400 pages, traduit en 7 langues européennes. Ouvrage dont s’était inspiré Montesquieu au XVIII° siècle dans l’élaboration de son ouvrage « L’esprit des lois ». Une nouvelle traduction en français a été effectuée par mon frère Jean-Baptiste Etcharren, visible aux éditions Atlantica.
Il existe une association « les amis de Juan de Uharte »

Le chanoine Dionisio Dujac Il édifia en 1731 le premier collège de Basse Navarre. Ce bâtiment existe toujours, il se trouve au bas de l’église et son aspect révèle qu’il ne s’agissait pas d’une maison d’habitation courante. Son volume, ses ouvertures, sa cour attenante etc… ont d’avantage la physionomie d’une école. 270 après, on continue d’appeler cette maison « Dujakenia », du nom de son fondateur Dujac.

Dominique Saroté. Né en 1800 à Minjonetenia, appelé couramment « Buruzurinia », autrement dit encore la maison Etchebarne. Devenu moine trappiste dépendant de l’abbaye Notre Dame de Meilleraye, en Bretagne, fondée en 1145, il se rendit en Louisiane pour y fonder la maison des frères de Gézémanie. Actuellement on compte encore 200 religieux dans cette congrégation.
La grande et combien appréciable entreprise du frère Dominique Saroté fut de s’occuper des basques d’Amérique qui étaient dans la détresse pour n’avoir pas réussi dans leur travail. Pour eux l’Eldorado ne s’était pas réalisé et Saroté courait à leur secours.

Jean Ybarnegaray, né en 1883, que nous avoJean Ybarnégaray 1932ns connu. Avocat de formation, très grand orateur en basque ou en français, il avait été, en 1913 le plus jeune député de l’Assemblée Nationale. Combattant volontaire lors de la guerre de 1914, au moment où les députés étaient exemptés de mobilisation. En 1929 il fonde la Fédération Française et Internationale de Pelote Basque dont il est désigné comme président. En 1940 il est ministre de Paul Reynaud (Président du Conseil), ministre d’état chargé de la sureté intérieure, ensuite ministre de la famille sous Pétain pendant 3 mois seulement car le maréchal Pétain n’aimait pas comme ministre les anciens députés. Il se marie en 1936, je n’avais que 6 ans mais je me souviens de l’accueil réservé par les jeunes qui avaient organisé une cavalcade. Resté maire d’Uhart-Cize jusqu’en 1945, il décède en 1956.


Une société de Secours Mutuels fondée le 28 décembre 1845
, il y a donc 160 ans. La plus ancienne Société Mutualiste du Bassin de l’Adour dont l’un des co-fondateurs était mon arrière-grand-père, Jean Etcharren, né en 1813 et décédé en 1886. Les documents que je détiens ont fait le voyage à Paris, à la Caisse Centrale des Mutuelles Agricoles. A l’occasion des 150 ans de sa fondation, le Bulletin National de la Mutualité avait tenu à relater sa vie.

 

Arnaud ETCHARREN

Document confié par la mairie d’Uhart-Cize

avec l’accord de Maryvonne ERGUY (fille d’Arnaud ETCHARREN)

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