Germaine

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Germaine, 98 ans nous parle des marchés d’Arzacq dans les années 1930.

Interview réalisée par Françoise D, Françoise L, Fernand, et Jean-louis

 

 Le jour de l’interview, Lucienne n’était pas présente. Ayant vu la vidéo, elle a écrit un texte sur Germaine.

J’ai de vieux souvenirs de Germaine Mailhé. Elle vendait des plants de légumes qui, d’après ma belle-mère, étaient les meilleurs du canton. Quand elle n’a plus été en bonne santé, à mon tour je suis allée acheter les fameux plants.

On tapait à la porte, personne pour répondre : on entrait dans le couloir en appelant fort : « Houhou !!  Et on entendait une réponse venant du fond du jardin. Pas question de craindre les cambrioleurs ou les indiscrets, on savait qu’elle était là. Elle passait ses journées à semer, repiquer, arracher, avec son tablier bleu et son chapeau penchée sur ses châssis, le dos à l’équerre et qui faisait mon admiration ; bien qu’ayant 25 ans de moins je souffrais de lombalgie récurrente, je me demandais toujours si j’étais douillette ou si elle était exceptionnelle….

Elle se plaignait des mauvaises herbes qui envahissaient son jardin. D’après elle c’était la faute à son mari qui avait acheté du fumier à un éleveur de Garos et ce fumier était infesté de graines de rumex (sarrazin en béarnais)

De son jardin le point de vue était unique sur les Pyrénées, de ce temps-là les platanes n’étaient pas aussi hauts et il n’y avait aucune construction qui cachait le paysage. Un beau jardin en pente douce au soleil, une belle terre, protégée des courants d’air par les maisons du quartier. Oui c’était un moment agréable d’aller chez Mailhé : toujours bien reçus même si elle était bien fatiguée et ajoutant quelques plants de fleurs : reines-marguerites ou autres en cadeau pour les fidèles clients.

 

 

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