Etant issu de la génération dite du « baby-boom », il serait prétentieux de ma part de vouloir raconter ce que furent ces années. Certes, j’ai vu griller de l’orge pour remplacer le café et j’ai vu fabriquer du savon. En fait, ce sont plus de images fugitives que des réelles connaissances, encore moins que d’une participation à ces activités.
Pourtant, c’est sur cette dernière fabrication que je voudrais revenir.
En effet, le procédé de fabrication du savon, tel que nous le connaissions dans nos campagnes, a été remis au jour à l’occasion d’un pèle-porc ou tout du moins d’une partie de la mise en conserve de cette viande.
Il n’est que de revoir la recette de cette fabrication pour en comprendre la raison.
A titre d’exemple, nous vous proposons celle qui nous a été confiée : pour chaque kilo de graisse, il faut 2 litres d’eau, 200 grammes de résine et 200 grammes de soude caustique.
Mettre la graisse et l’eau, chauffer, ajouter la résine, puis la soude caustique cuillère par cuillère. Cuire environ un quart d’heure.
Le produit ainsi obtenu peut être coulé dans des moules afin de lui donner la forme que l’on veut, ou bien découpé en pains carrés après avoir été déposé dans un récipient qui le permette.
Ce savon découpé en lamelles était mis à fondre pour faire les lessives. Il suffisait aussi de frotter les cols de chemises, souvent plus sales, avant de les mettre dans la lessiveuse, pour en retrouver la propreté. De même, en récupérant ce qui reste au fond du chaudron, un produit à la consistance un peu plus pâteuse, on peut nettoyer ses mains salies de cambouis
En faisant chauffer de l’eau dans la marmite qui a servi à fabriquer le savon, on peut mettre à dégraisser les récipients qui ont servi à cette préparation.
Il n’est que d’aller rendre visite à madame Google pour se rendre compte qu’il existe de multiples recettes de fabrication naturelle du savon ; que ce soit le savon noir, le savon de Marseille ou d’Alep, la composition est relativement similaire en ce sens qu’elle utilise les ressources naturelles du pays ou de la région. Les principaux composants sont l’huile végétale ou graisse animale, dans notre cas ; puis la soude ou la potasse. Ce dernier élément est souvent apporté par des cendres, ce qui nous ramène à la lessive d’autrefois qui se faisait avec de la cendre.
Loin de nous l’idée de faire un exposé didactique sur la composition, l’utilisation ou les qualités des diverses méthodes qui conduisent à fabriquer du savon. Seulement remettre au plein jour des traditions ou des modes de vie d’autrefois.